Luca de Disney plus : Un hommage attachant et prévisible de Pixar à la jeunesse et les mobilettes

Deux monstres marins adolescents prétendent être des humains dans un village italien pittoresque dans Luca, exclusivement sur Disney+.

LUCA Bande Annonce VF (2021) Film Disney Pixar

La dernière fantaisie en images de synthèse de Pixar est une histoire de passage à l’âge adulte attachante, mais entièrement prévisible. Luca raconte l’histoire de deux adolescents monstres marins, qui se font passer pour des humains et découvrent “la dolce vita” dans un pittoresque village italien en bord de mer. Ils engloutissent des pâtes, boivent du gelato et rêvent de posséder une Vespa, qui leur permettra de faire le tour du monde en scooter avec style. Luca est une célébration pastiche de la culture, du cinéma et de la musique italiens des années 60. C’est une expérience douce et agréable, mais qui n’a pas le poids dramatique des films classiques du célèbre studio d’animation.

Luca Paguro (Jacob Tremblay) est un monstre marin aux écailles vertes, doté de branchies et d’une queue. Il garde les poissons au fond de l’océan sous l’œil attentif de ses parents protecteurs, Daniela (Maya Rudolph) et Lorenzo (Jim Gaffigan). Luca est curieux des objets étranges qui descendent de la surface de l’eau, mais il est prévenu qu’interagir avec les humains signifie une mort certaine. Une rencontre fortuite avec un autre garçon monstre des mers, le rebelle Alberto Scorfano (Jack Dylan Grazer), conduit à une surprise choquante. Lorsqu’ils sont secs, leur peau change, leur queue disparaît et ils peuvent se faire passer pour des humains.

Alberto et Luca enquêtent dans le village voisin de Portorosso. Ils sont rapidement séduits par sa vie idyllique faite de soleil, de nourriture et de fêtes. Les garçons veulent s’échapper de leur ennuyeuse existence sous-marine à bord d’une Vespa. Ils y parviendront s’ils remportent le célèbre marathon du village, qui consiste à nager, à faire du vélo et, bien sûr, à manger des pâtes. Ils trouvent une alliée en la personne de Giulia (Emma Berman) et un adversaire cruel en la personne d’Ercole (Saverio Raimondo), l’odieux tyran du village. Les garçons doivent gagner la course tout en essayant de cacher leur secret. La ville a offert une récompense importante si quelqu’un peut attraper ou tuer les légendaires monstres marins.

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Luca prend l’histoire traditionnelle des sirènes, ou dans ce cas des sirènes, et lui donne une tournure adolescente. La morale de l’histoire est de trouver sa vraie nature tout en faisant face à une discrimination injuste. Il y a aussi une intrigue secondaire sur la jalousie et l’abandon. Alberto, dont on a l’impression qu’il aime vraiment Luca, est agacé lorsque Guilia devient le centre d’attention. Les deux garçons doivent faire face à leurs sentiments dans un monde nouveau et étrange. Tout se déroule exactement comme prévu, de sorte qu’il n’y a jamais de doute sur l’issue de l’histoire. Le film est vaniteux à cet égard. La narration aurait été mieux servie avec quelques rebondissements.

La magnifique animation de Luca est une publicité de quatre-vingt-dix minutes pour Vespa et le tourisme italien. Après avoir vu le film, j’avais envie d’acheter un scooter et un pot de gelato. La description que fait Portorosso de la vie simple d’un village fera se pâmer les spectateurs de tous âges. Les producteurs font un travail fantastique pour capturer le cadre romantique. Ils voulaient à l’origine confier la musique et la bande-son au légendaire compositeur Ennio Morricone (la trilogie des Dollars, Les Incorruptibles), mais celui-ci est décédé avant le tournage. Luca est un hommage approprié à son travail, aux journées d’été paresseuses, à son enfance et, bien sûr, à la splendide Italie. Luca est une production de Pixar et Walt Disney Pictures. La première mondiale du film aura lieu le 18 juin en exclusivité sur Disney+.

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