Tendance FP10 sept. 2020 16:52:24 IST
D’ici 2050, plus d’un milliard de personnes dans le monde courent le risque d’être déplacées en raison de la crise climatique et de la croissance démographique rapide.
Cette estimation a été avancée par un récent rapport du Institut d’économie et de paix (IEP), un organisme qui élabore chaque année des indices mondiaux du terrorisme et de la paix. L’institut a utilisé des données des Nations Unies et d’autres sources pour calculer l’exposition à huit menaces écologiques dans 157 pays. Après cela, ils ont évalué la capacité des nations à y résister.
Selon un rapport publié par Le gardien, jusqu’à «1,2 milliard de personnes vivaient dans 31 pays qui ne sont pas suffisamment résilients pour résister aux menaces écologiques». Les 19 pays les plus confrontés au plus grand nombre de menaces en termes de pénurie de nourriture et d’eau figurent également parmi les 40 pays les moins pacifiques du monde.
Un total de 141 pays vont faire face à au moins une menace écologique d’ici 2050, selon le rapport. Les régions d’Afrique subsaharienne, d’Asie du Sud, du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord sont susceptibles d’en faire face au plus grand nombre. L’Inde est en tête de liste en termes de pénurie d’eau, avec la Chine.
Le Pakistan, en revanche, est susceptible d’avoir le plus grand nombre de personnes à risque de migration de masse, suivi de l’Éthiopie et de l’Iran. En effet, l’équipe pensait que «de petites menaces écologiques et des catastrophes naturelles» suffiraient à entraîner le déplacement d’une grande partie de la population.
Les déplacements massifs seront également déclenchés par une croissance démographique massive. Des pays comme le Nigéria, l’Angola, le Burkina Faso et l’Ouganda seront les plus exposés à cet aspect. Steve Killelea, le fondateur de l’IEP, a déclaré que les pays développés souffriront également «d’énormes impacts sociaux et politiques» car le déplacement entraînera davantage de réfugiés dans ces pays.
«Les menaces écologiques posent de sérieux défis à la paix mondiale. Au cours des 30 prochaines années, le manque d’accès à la nourriture et à l’eau ne fera qu’augmenter sans une coopération mondiale urgente. En l’absence d’action, les troubles civils, les émeutes et les conflits vont probablement s’intensifier », a-t-il ajouté.