“The Killer”, le maladroit aux multiples victimes
Sous l’égide de David Fincher, “The Killer” émerge comme une figure paradoxale : un assassin professionnel habitué aux situations périlleuses qui pourtant multiplie les erreurs. Il est un homme régi par son propre code de conduite, qu’il semble cependant transgresser aussi souvent qu’il le suit. Ce nouveau film de Fincher se présente comme un film d’action classique en apparence, mais il s’avère être une parodie subtile et déroutante des films de genre.
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David Fincher réinvente le film noir avec “The Killer”
David Fincher fait son grand retour au cinéma avec “The Killer”, qui sera aussi disponible sur Netflix dès le 10 novembre. Après ses aventures télévisuelles réussies avec “Mindhunter” et “Mank”, disponible exclusivement sur la plateforme de streaming, les cinéphiles suisses auront enfin l’occasion de déguster une œuvre de ce réalisateur culte sur grand écran, une première depuis “Gone Girl” en 2014.
Michael Fassbender incarne le tueur mystérieux dans le dernier Fincher
Michael Fassbender offre une performance toujours aussi impeccable en endossant le rôle de ce tueur énigmatique, dont l’identité restera voilée. Il est l’homme des détails, de la précision, abordant les problèmes comme de simples cas logistiques. Sans extravagance ni fioritures, ses assassinats sont exécutés rapidement et efficacement, bien qu’il admette que laisser zéro trace est un idéal inatteignable au 21e siècle.
Un thriller stylisé aux règles propres
David Fincher semble nous convier à un captivant voyage dans un univers sombre aux teintes pop et à la Tarantino. Son tueur savoure des fast-foods durant ses contrats, écoute des hits des années 70 tout en exécutant ses cibles, et son look de touriste allemand négligé cache en réalité un style irréprochable. La scène d’ouverture s’étend avec lenteur, posant les fondations d’un film qui aspire à définir ses propres conventions, son propre rythme.
Un récit enrichi de nombreuses narrations off, des mouvements exécutés avec maîtrise par un homme d’expérience et des détails si précis qu’ils semblent n’être connus que des véritables tueurs à gages de cet univers clandestin.