La coalition dirigée par Olaf Scholz en Allemagne a essuyé une sévère défaite lors de deux élections régionales qui se sont déroulées en Bavière et en Hesse, deux régions traditionnellement ancrées à droite. Les sondages à la sortie des urnes ont également révélé une montée de l’extrême droite dans ces scrutins.
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La coalition de centre-gauche de Scholz subit un revers électoral dans deux bastions conservateurs
Les trois partis de la coalition de centre-gauche d’Olaf Scholz, à savoir les sociaux-démocrates, les Verts et les libéraux du FDP, ont enregistré des résultats en baisse dans ces deux élections régionales. La Bavière, la plus grande région d’Allemagne en termes de superficie, et la Hesse, où se trouve Francfort, siège de la Banque centrale européenne, ont été les théâtres de ces élections.
Les conservateurs remportent les élections tandis que l’extrême droite progresse
Selon les sondages, les conservateurs, comme prévu, ont remporté les deux élections, et le parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD) pourrait se classer en deuxième position. Alice Weidel, co-chef de l’AfD, a réagi en affirmant que ces résultats constituaient “une punition” pour le gouvernement en place et représentaient “un vote en faveur du changement”.
Dans la région de Hesse, le Parti social-démocrate (SPD), dirigé par la ministre de l’Intérieur Nancy Faeser, n’a obtenu que la quatrième place avec seulement 15,2% des voix, derrière l’AfD (16,8%) et les Verts (15,5%). L’Union chrétienne-démocrate (CDU) a remporté la première place avec 34,7% des voix, enregistrant une nette augmentation par rapport à 2018 (27%). Ces élections interviennent à mi-mandat pour le gouvernement d’Olaf Scholz et sont le reflet des inquiétudes de la population concernant la crise industrielle que traverse la première économie européenne ainsi que la question migratoire qui refait surface.
La crise industrielle et la question migratoire au centre des préoccupations
La campagne électorale s’est largement concentrée sur les critiques à l’égard de la coalition au pouvoir depuis décembre 2021. Si l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022 avait provoqué une période d’unité au sein de cette coalition gouvernementale, les désaccords se sont depuis multipliés sur divers sujets, de la réduction des dépenses budgétaires aux mesures visant à lutter contre le changement climatique.