Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a affirmé lors de son passage sur franceinfo que l’augmentation des effectifs de la police et de la gendarmerie contribuait à réduire l’insécurité en France. Cette déclaration intervient après l’annonce du président Emmanuel Macron concernant la création de 239 nouvelles brigades de gendarmerie dans les zones rurales et péri-urbaines.
Des efforts continus malgré les créations de brigades
Malgré l’augmentation significative des effectifs des forces de l’ordre au cours des six dernières années, Gérald Darmanin a reconnu que cela ne suffisait pas à répondre à tous les besoins. Il a souligné que sur une période de 30 ans, la France avait supprimé 500 brigades de gendarmerie dans tout le pays. Le ministre a également évoqué la nécessité de renforcer la réponse pénale et le lien judiciaire avec le ministère de la Justice, en insistant sur la réforme de la police nationale pour augmenter le nombre d’enquêtes menées.
L’implantation des nouvelles brigades de gendarmerie
Les nouvelles brigades de gendarmerie, au nombre de 239, seront principalement mobiles, ce qui signifie qu’elles ne seront pas attachées à une gendarmerie spécifique. Cette approche vise à lutter contre la délinquance itinérante. Gérald Darmanin a cité des exemples tels que les fleuves Oyapock et Maroni en Guyane, ainsi que des stations balnéaires comme Le Touquet et Deauville, qui bénéficieront de brigades équestres adaptées à leurs besoins. Le ministre a également souligné que les élus locaux souhaitaient la présence des gendarmes dans leurs régions, même si ces unités sont mobiles.
Le focus sur les services publics
Au-delà de la sécurité, le gouvernement français met également l’accent sur les services publics dans les zones rurales. Cette initiative découle des leçons tirées de la crise des Gilets jaunes en 2018 et du “grand débat” qui a suivi. Gérald Darmanin a expliqué que l’objectif était de rendre les services publics plus accessibles aux populations rurales, inversant ainsi la perspective qui voulait que le service public soit adapté à la population.
Équilibre entre police et gendarmerie
Le ministre a également souligné la complémentarité entre la police nationale et la gendarmerie nationale. La police nationale intervient généralement dans les communes de plus de 20 000 habitants, tandis que la gendarmerie nationale est plus présente dans les communes de moins de 20 000 habitants. Les services de police municipale relèvent de la compétence des maires et se chargent d’appliquer les arrêtés municipaux. Gérald Darmanin a précisé que le rôle de l’État était de garantir la sécurité, tandis que les moyens étaient renforcés de manière inédite.
Continuité de la création de postes
Enfin, le ministre a rappelé que la création de brigades de gendarmerie ne signifiait pas une diminution du nombre de policiers. Au cours du quinquennat précédent, plus de 10 000 postes de policiers et de gendarmes avaient été créés. L’augmentation des effectifs se poursuit avec l’ajout de 3 500 policiers et 3 500 gendarmes au cours du quinquennat actuel, en plus du doublement des effectifs des services de renseignement.