Kehoe: Je ne pense pas, car je pense que si vous êtes une sorte de plaisancier au Canada, vous ne naviguez pas en novembre. Je pense que novembre est réservé aux cargos sur les lacs, à cause de ces choses. Je pense donc que ce qu’il avait plus que tout était un amour des lacs, un amour des îles là-bas et un amour de toute cette région. Gord aimait aussi l’industrie comme les hommes de sa génération le faisaient vraiment. Je pense qu’il est très intéressé par toutes sortes de conditions de vie des cols bleus, des gars qui travaillent sur des navires ou des mineurs, ou le chemin de fer. Il était juste fasciné par tous les aspects de ce genre de choses. Quand il a lu cette histoire d’Edmund Fitzgerald, je pense que Gordon est un gars qui voit la poésie dans les choses, et il voit l’épopée au quotidien. Je pense qu’il a vraiment ressenti que c’était une telle tragédie. Comme il le dit dans le film, s’ils avaient parcouru 15 kilomètres de plus, ils auraient probablement été en sécurité. Et je pense vraiment qu’il pensait que c’était une tragédie qu’elle méritait plus de préavis. Il voulait écrire un poème épique pour cette tragédie et pour ces marins.
Quels réalisateurs de documentaires vous ont influencé?
Kehoe: Quand j’étais à l’école de cinéma, j’ai rencontré les frères Maisel. Ils sont venus et ont parlé. Et évidemment, les films qu’ils ont réalisés Grey Gardens et Donnez-moi un abri, c’est une sorte de point zéro. J’ai toujours dit qu’un de mes films préférés de tous les temps est Nanook du Nord, qui n’était pas vraiment un documentaire, mais qui comportait certains éléments documentaires. Ken Burns, il y a tellement de grands réalisateurs de documentaires maintenant.
Le Canada a également une longue histoire de documentaire. Et la CBC, qui est le diffuseur national qui était notre partenaire diffuseur à ce sujet, a une véritable histoire de documentaire, donc c’est quelque chose en tant que Canadiens avec lesquels nous venons de grandir. Nous avions l’habitude de regarder des documents quand nous étions enfants. Je m’en voudrais de ne pas dire le gars qui est l’un de nos producteurs exécutifs. John Brunton, propriétaire de Insight Productions, a réalisé un film pour la télévision en 1980 sur la musique canadienne, et cela m’a vraiment influencé.
Tosoni: Et moi aussi. Nous ne nous connaissions même pas vraiment à l’époque, Martha et moi, mais nous avons tous les deux eu la même expérience de voir ce programme. C’était une série appelée Cœur d’or, basé sur la chanson de Neil Young, mais c’était sur l’histoire de la musique rock au Canada, essentiellement la pop et le rock. Et il a eu du mal. Les gens se sont moqués de lui quand il a dit qu’il voulait faire ce film. Et quand nous l’avons vu à la télévision, j’appelais mes amis et je leur disais: “Vous devez regarder ce truc. Si vous manquez la première partie, il y a deux autres parties. Regarde ça.”